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Le mandat d’arrêt contre Nétanyahou, source de discorde au sein de la coalition néerlandaise

Après le premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui a invité Benyamin Nétanyahou à Budapest, le dirigeant d’extrême droite néerlandais Geert Wilders compte à son tour manifester sa sympathie au premier ministre israélien, visé depuis le 21 novembre par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le chef du Parti pour la liberté (PVV), la principale formation de la coalition gouvernementale des Pays-Bas, entend se rendre prochainement en Israël pour y rencontrer celui qu’il présente comme un allié et l’un de ses amis, à la tête d’un pays qui, a-t-il déclaré vendredi 22 novembre, se défend contre « des terroristes barbares qui se cachent dans des hôpitaux et des écoles ».
Le dirigeant populiste, qui a déjà visité Israël à quinze reprises, compte notamment se rendre dans une colonie israélienne sur la rive occidentale du Jourdain, même si cette occupation est jugée illégale par son pays. Commentant la décision de la Cour concernant M. Nétanyahou et l’ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, il a écrit sur X « le monde est devenu fou ». Il n’a pas commenté le fait que Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas, présumé mort dans une attaque israélienne dans la bande de Gaza, était également visé par la CPI.
« Quoi qu’on en pense, M. Wilders est libre de se rendre en Israël », a commenté vendredi le premier ministre, Dick Schoof, forcé une nouvelle fois d’admettre un cavalier seul du chef de l’une des quatre composantes de sa coalition. Le chef du gouvernement a déclaré que son pays arrêterait « en principe » M. Nétanyahou s’il se présentait sur le sol néerlandais, tout en qualifiant Israël de « nation amie ».
La situation des Pays-Bas, l’un des 124 membres de la CPI, est d’autant plus embarrassante que le siège de cette institution est à La Haye. Le ministre des affaires étrangères, Caspar Veldkamp, avait projeté de se rendre en Israël la semaine dernière. Ancien ambassadeur dans ce pays, où il a été en poste de 2011 à 2015, il a dû renoncer en raison de l’hostilité manifestée par le gouvernement de M. Nétanyahou suite à la décision de la CPI. Le voyage devait inclure une discussion avec le premier ministre mais aussi une rencontre avec des responsables palestiniens.
Le voyage avait aussi été annulé pour une autre raison : une fuite, exploitée par les partis d’opposition, avait livré, lundi 18 novembre, les détails de ce voyage, ce qui aurait mis la sécurité du ministre en péril, d’après ses conseillers. M. Veldkamp a donc renoncé et une enquête est en cours pour déterminer l’origine de cette indiscrétion, d’autant plus embarrassante pour le gouvernement que la note dévoilée par une députée écologiste évoquait aussi un éventuel projet de sanctions contre Israël.
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